Manifestations étudiantes, explications de la colère

Manifestations étudiantes, explications de la colère

Vous n’avez pas pu y échapper, depuis le mois de janvier, la France vit de grands bouleversements éducatifs, la reforme du bac, Parcoursup, il n’en fallait pas moins pour mettre les syndicats étudiants et les enseignants dans la rue.

Les étudiants, remontés contre parcours

Parcousup, une plateforme jugée illégale selon certains syndicats étudiants et enseignants. Parmi eux le SNESUP-FSU, le syndicat des enseignants du supérieur, qui s’insurge contre la nouvelle plateforme d’orientation. Leur principal point de discorde : la sélection à l’entrée du supérieur.   

Dans leur magazine en ligne la SNESUP dénonce la suppression d’APB qui aurait servi de bouc émissaire à la place du manque de places dans les filières concernées par le tirage au sort. Pour eux les effectifs d’enseignants du supérieur ont baissé au moment ou les universités se devaient d’accueillir de plus en plus de candidats. 

Ils remettent en cause la sélection que représentent les « attendus » qui auraient comme effet d’empêcher les élèves d’accéder à des filières comme la Licence.

Dans cette édition mensuelle, le syndicat dénonce également la polémique qui aurait été créée autour du fameux « taux d’échec de 60% en licence ». D’autres chiffres n’ont pas profité de la même visibilité, en effet on remarque que parmi ces 60%, 25% des étudiants se réorientent et 24% redoublent. Au final, seuls 9% abandonnent totalement les études et 80% des bacheliers inscrit dans le supérieur en sortent diplômés. 

Ces chiffres n’ont pas eu la même visibilité que d’autre et sont pourtant d’une importance capitale dans la remise en question du nouveau système d’admission postbac.

Si ce n’est qu’un des plusieurs points de discorde entre les opposants à Parcoursup et ses supporters, cela pourrait bien continuer de pousser les étudiants à manifester.

Réforme du baccalauréat

Avant même d’être dévoilée, cette réforme faisait déjà grincer des dents. « Favoriser les inégalités, mettre les établissements en concurrence, fin de l’anonymat » voilà les principaux reproches des syndicats.

Selon certains syndicats, le contrôle continu pourrait favoriser les inégalités entre établissements. En effet, le niveau de réussite n’est pas le même dans tous les établissements. Le milieu social ayant un impact sur les résultats des étudiants, le contrôle continu pourrait impacter négativement les notes des lycéens issus d’établissements défavoriser selon les syndicats.

Ainsi les lycées seraient mis en concurrence en fonction de leur niveau de réussite.

Les spécialisations seraient également facteur de concurrence, les lycées ne devraient pas tous proposer les mêmes spécialisations. Certaines questions sont donc en suspens notamment sur la valeur du baccalauréat selon l’endroit où il a été passé.